COEUR D’ÎLES

Makatea se situe à 220 kilomètres de Tahiti dans l’archipel des Tuamotu. Ici une soixantaine de personnes ont décidé de vivre parmi les vestiges d’un passé glorieux. Ancrée à cette terre fertile, la population se livre et nous fait découvrir son havre de paix.

Pierro, le policier municipal, Taimana et son frère Taaroa les chasseurs de Kaveu, et julien le maire de l’ile nous parle de leur quotidien.

Situé à 315 kilomètres de Tahiti, Maupiti est surement la plus tranquille et la plus authentique de l’archipel de la société. Elle est caractérisée par des motus et une barrière corallienne limitant un lagon transparent qui entoure l’île volcanique centrale. Une route de 10 km de long environ ceinture l’île, traverse tous ses petits villages représentant de somptueux paysages d’une grande variété. C’est  l’une  des  dernières  îles  hautes  de  l’archipel  de  la  Société  restées intactes.

Maupiti a su se préserver d’un tourisme de masse, peut-être grâce à la seule passe réputée très dangereuse, qui assure la communication avec l’extérieur. Si elle possède un lagon extraordinaire, l’ile regorge également de nombreux sites archéologiques enfouis dans ces montagnes. Les habitants vivent de la pêche et de l’agriculture.

À travers trois personnages emblématiques de l’ile, Maupiti va se découvrir en toute intimité, les gens d’ici vont s’ouvrir aux gens du bas. Aky le chanteur, Teva l’ancien, gardien des légendes de l’ile, et Vairea la gérante d’une petite pension vont nous faire partager leur amour pour ce bout de terre volcanique aux richesses insoupçonnées.

Maupiti se découvre, Maupiti  s’offre  aux  cultures  du  monde  entier  mais Maupiti l’authentique se protège, se préserve. Trois iliens, trois personnages, trois générations mais une même passion, un même amour, un même attachement à une terre, une île…

Raiatea, l’île capitale des îles sous le vent en Polynésie française. Son lagon, ses motu, son port, sa marina et… son Tiare Apetahi, cette fleur à 5 pétales en forme de main, unique au monde.

Romy, son ardent défenseur, nous emmène au sommet du mont Temehani pour y voir les derniers plants de cette fleur en danger, tout en nous racontant la légende qu’elle véhicule. Mais Maurice n’est pas d’accord. Guide touristique, il nous fait remonter la rivière Faaroa, la seule navigable de Polynésie française et nous fait visiter le Marae de Taputapuatea tout en nous contant les autres versions de la légende de la fleur. Il y en a 8 selon lui.

Certains racontent la fleur, d’autres la chantent, comme Ekana et son groupe de danse, palme d’or d’un Heiva de Corée du sud, ou Tai 78 ans, ancien maître nageur, chanteur et joueur de steel guitare hawaïenne. Tous deux ont participé au Heiva, les fêtes du 14 juillet.

Lico lui y a participé aussi, mais à sa façon, en conduisant son char AMX30 sur les Champs Elysées un 14 juillet, c’était il y a longtemps. Aujourd’hui il vit de sa pêche au filet dans le lagon et en slip, seul vêtement qu’il s’autorise à porter, même au magasin…

Les trésors de Raiatea ne sont pas que des fleurs…

Dans la collection documentaire Cœur d’île, Polynésie 1ère, vous emmène à la découverte des îles du Fénua à travers le regard de ses habitants. Pour le premier numéro de cette collection cap sur Rurutu, en terres australes. Rurutu vit-elle entre 2 mondes à cause de son histoire ?

A 1000 km de l’île, par deux fois, un volcan sous marin, le Mac Donald  l’a poussé hors de l’eau. L’ancien récif corallien est devenu falaises et grottes. Une curiosité géologique qui séduit de plus en plus de touristes. En même temps, ses habitants, tentent de faire cohabiter leur tradition orale forte et la société de l’écrit qui régit tous les échanges. Taria Walker, est La seule écrivain(e)de l’île à avoir fait une première tentative de transmission de la mémoire.

Yves Gentilhomme, ancien légionnaire est devenu Rurutu. Avec sa femme Hélène,  Il continue de faire vivre cet héritage à travers leur activité et leur pension.

Takaroa est un atoll situé a 570 km de Tahiti, la population se repartit dans le village de Teavaroa  mais également  aux « secteurs », ces petit bouts de terres qui  forment le pourtour de l’atoll. Ici ils vivent de la perliculture, du coprah et de la pêche.

A travers Robert le paumotu voyageur, Tautiare le travailleur de la mer devenu boulanger et  sabrine la vendeuse de poissons, Takaroa se livre en toute intimité.

Les îles Gambier, évangélisées dès 1834 par les missionnaires des sacrés cœurs de Picpus… Il semble que ces « sacrés cœurs » aient fait des émules, jusqu’à nos jours. Nous irons en effet à la rencontre de 3 des habitants de Rikitea qui, avec un cœur « gros comme ça », transcendent leur quotidien d’îliens éloignés, pour créer des activités, du travail, de la solidarité, du bonheur en somme.

C’est ce « supplément d’âme » que notre caméra essaiera d’aller chercher chez les trois protagonistes de ce film, que ce soit dans leur ferme perlière où ils s’efforcent de rendre heureux et leurs clients et leurs travailleurs, dans la montagne où ils plantent fiévreusement des milliers de mandariniers, de pamplemoussiers ou de Lychee, pour le plaisir, pour la nature, pour les autres, dans leurs ruches où ils respectent et vénèrent les abeilles, où ils récoltent « l’or de leur corps », le miel, à la cathédrale de Rikitea, où ils dirigent les enfants et adultes de la chorale avec une ferveur envoûtante, à l’école, où ils apprennent la gravure sur nacre aux enfants de Polynésie pour leurs donner de l’or dans les mains, dans leur pension de famille où ils veulent transmettre avec ferveur aux touristes de passage, l’amour de leur île, leur fierté d’être mangaréviens.

Ce film se veut être une plongée dans l’âme mangarévienne à travers trois « sacrés cœurs » mangaréviens.

Sur Hiva Oa, l’île principale du groupe sud de l’archipel des Marquises,  nous rencontrons Humu Kaimuko, jeune marquisien très attaché à la conservation de la culture.  A travers la visite de différents lieux importants pour lui, il nous fait découvrir son île.

La pierre, pour ce qu’elle recèle de traces du passé, et le bois, pour son potentiel en tant que matériau de construction, sont omniprésents dans la vie des habitants. A tel point, que David Fabre, luthier d’origine bordelaise, s’est installé sur Hiva Oa pour fabriquer des guitares uniquement avec les bois locaux. Ses instruments sont très appréciés dans le monde entier pour leur qualité sonore.

Mais sur Hiva Oa, il y a aussi une autre dimension, celle du rêve. Lorsqu’on est là-bas, au bout de quelques jours, on se laisse doucement gagner par cette ambiance onirique. La mer, les rochers, les arbres multi centenaires, les gens, le rythme de la vie, les chants traditionnels, les danses…

Il est probable que ni Jacques Brel, ni Paul Gauguin, qui ont choisi de reposer pour l’éternité sur Hiva Oa, ne diront le contraire.

Rapa, l’île des Australes la plus sud, la plus éloignée de Tahiti, la plus éloignée de tout, sans avion.

Le sujet de ce film, c’est l’éloignement, ou plutôt comment y survivre, comment le réduire tout en protégeant cette île, sa nature, les vestiges de son histoire et de sa culture, comment faire cela, tout en restant dans l’ensemble de la Polynésie française, si loin, si proche. Comment donner envie aux enfants de Rapa, qui quittent leur île pour leurs études, d’y revenir pour y bâtir leur vie, sans se couper de cet autre monde qu’ils ont connu, loin d’elle.

Nous essaierons de décrire et comprendre le fonctionnement des Toohitu, le conseil des sages, des gardiens de la terre, du gardien de la langue, qui est aussi champion de « futsal », comment tout cela est possible, encore aujourd’hui à l’heure d’Internet et de la mondialisation.

Nous avons choisi trois personnages qui illustrent cet effort permanent de protection et d’intégration. Tous différents, avec parfois des différents, mais tous animés de la même passion : Rapa…